Je ne suis ni la lumière, ni l’ombre
Mais l’inconnu qui se soustrait au nombre…
Les yeux se détournent de moi, on m’efface :
Il n’y a pour moi nulle part une place.
Et ma vie s’estompe en un dernier cri ;
La mort cruelle est mon chemin d’oubli.
Quels souvenirs de mon visage, mes traits ?
Car avec ce visage meurt mon portrait.
Misère ! Je suis misérable et miséreux
D’une langue de flamme qui crache du feu
Mais dont le mot se tait au silence pour peu.
‘‘Était-il poète ? Mais qui donc ? Ce monsieur !
Hélas non ! Tout, jusque son nom, est tut aux cieux
Autant qu’ici-bas, au repos du malheureux !’’